Publié le 19/11/2022
Interview de Hugo Clément - journaliste et militant pour le bien-être animal français.
Article paru dans Bon Pote - 17 novembre 2022
(...) Beaucoup de personnes, notamment de personnalités publiques, ont peur de prendre la parole sur les questions d’environnement, car elles redoutent qu’on pointe leurs imperfections. Du coup, elles ne disent rien. Tout le monde est tétanisé par ça et c’est très dommageable. Je pense qu’il faut dénoncer les comportements problématiques, comme ces influenceurs de Dubaï qui font la promotion de la maltraitance animale ou qui se déplacent en jet privé, mais qu’il faut aussi encourager les prises de parole sur ce sujet, les améliorations et les gestes positifs.
Je préfère un influenceur qui, certes, prend l’avion, mais qui par ailleurs se mobilise sur la question des déchets ou la cause animale, qu’un influenceur qui prend l’avion et qui ne dit rien. J’ai beau être végétarien, je dis bravo aux gens qui décident simplement de réduire leur consommation de viande, sans arrêter totalement, car c’est déjà super ! Si tu fais un effort et qu’on vient te critiquer en disant que ce n’est pas assez, ça t’incite plutôt à laisser tomber.
Ce qui compte, c’est la trajectoire collective. D’où on part et où on va. Mieux vaut des millions de gens qui réduisent leur impact sur l’environnement, tout en n’étant pas exemplaires, que quelques milliers « d’écolos parfaits ». Enfin, vu l’urgence, au-delà des changements individuels, il faut que tous les citoyens sensibles à ces questions se mettent ensemble, notamment dans des structures comme les associations ou les partis, pour peser sur les décideurs politiques et économiques qui ont le pouvoir de prendre rapidement des décisions ambitieuses.
Article paru dans Bon Pote - 17 novembre 2022
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